The Witcher II – Assassins of Kings est un RPG en 3D développé par CD Projekt RED et édité par Namco Bandai en 2011. Il s’agit de la suite de The Witcher, sorti en 2007.
Après avoir aidé à arrêter la rébellion fomentée par l’Ordre de la Rose Ardente et avoir sauvé la vie du Roi Foltest, Geralt est devenu l’une des figures centrales du tumulte politique dans le Royaume de Téméria. Le sorceleur a continué à protéger le Roi durant sa mission pour restaurer la paix dans le pays. Le dernier bastion de l’Ordre a plié devant l’armée royale.
La seule tâche qui reste est de pacifier le château rebelle de la baronne La Valette, qui a annoncé sa sécession du Royaume. Cela fait un mois qu’on a tenté d’assassiner le Roi, quand son armée arrive aux portails de la forteresse de la Baronne, se préparant à la bataille finale.
Pendant ce temps, Geralt, coincé avec Foltest, ne peut pas commencer sa quête personnelle : découvrir l’identité et l’origine du mystérieux assassin aux allures de sorceleur, responsable de la tentative d’assassinat de Foltest. Une quête qui répondrait à de nombreuses questions…
Gameplay
Comme dans The Witcher, on incarne Geralt de Riv, sorceleur de son état. Les sorceleurs sont des moines-guerriers spécialisés dans la chasse aux monstres, formés à différentes techniques de combat et capable de lancer des sorts rudimentaires appelés « Signes ». Ils possèdent également un médaillon, symbole de leur école, capable de détecter les monstres et la magie.
Le système de combat consiste en différentes combinaisons de coups rapides/forts, de lancé de Signes – pour l’offensive – et d’esquives, et de parades pour la défensive. Comme avec les Signes, les parades et esquives consommeront de la Vigueur.
Les potions de sorceleurs – permettant d’augmenter les capacités au prix de certains malus – seront aussi d’une aide précieuse mais elles ne pourront être préparées/consommées que lors d’une méditation – à l’instar des bombes et des huiles. Ces dernières permettrons d’améliorer les dégâts sur certains types de monstres.
Les différentes compétences pourront être augmentées grâce aux points accumulés lors des passages de niveaux, une fois que suffisamment d’expérience aura été accumulée (lors de la résolution de quêtes). Les talents sont divisés en 4 arbres :
Entraînement – Augmentation de caractéristiques de base, il faudra y dépenser 6 points avant de pouvoir accéder aux autres arbres;
Art de l’épée – Augmentation des dégâts au corps-à-corps et des effets liés (pourcentage de coups critiques, étourdissement et autres effets, diminution du coût en vigueur pour parer/esquiver, capacité de contre-attaquer…) ainsi que de la Vigueur;
Alchimie – Augmentation des effets des bombes, huiles et potions ainsi que la régénération de la santé et de la Vigueur;
Magie – Augmentation des dégâts et des effets des Signes (renversement, incinération, étourdissement…) et augmentation de la Vigueur. Les dernières capacités de chaque arbre permettront de débloquer de puissants effets et d’utiliser des mutagènes pour augmenter encore les caractéristiques/compétences.
Les armes, armures et les différentes formules pour les potions/bombes/huiles pourront être trouvées ou achetées, certains des meilleurs objets pourront être choisis en récompense de quêtes. Les ingrédients pourront être également achetés auprès de différents marchands ou récoltés sur les monstres et les végétaux.
The Witcher II propose également un système de craft complet, là où sont prédécesseur ne permettait que de forger des épées. Armes en argent ou en acier, composants divers et armures pourront être fabriqués dès lors que le schéma sera trouvé/acheté.
Durant les phases de dialogues plusieurs choix seront disponibles, certains pourront amener un ennemi à déposer les armes quand d’autres changeront le plus amical des personnage en ours en ragé… ou pas loin.
Comme dans l’opus précédent entre les phases d’exploration, de combats et de dialogues, on pourra adonner à deux activités : le poker et le pugilat.
Il existe plusieurs modes de difficulté – dont un mode hardcore qui fera que la première mort mettra fin au jeu; mais qui permettra de ramasser des objets extrêmement puissant – ainsi qu’un mode arène.
Ennemis
De nombreux monstres pourront être affrontés au cours des aventures de Geralt, un bestiaire rassemblera toutes les informations relatives à leur chasse. Ce codex sera d’un précieux secours pour affronter monstres et autres brigands en connaissant leurs forces/faiblesses.
Graphismes
The Witcher II a été développé sur un moteur maison appelé RED Engine, capable – entre autres – de simuler la vie des divers PNJ, et de nombreuses animations de Géralt (marche, course, différents types de sauts) et des monstres. L’environnement est bien rendu et détaillé tout en étant varié. De nombreuses et diverses animations sont visibles, de l’action la plus basique à des animations de lumières complexes.
Bande Sonore
Comme son prédécesseur, The Witcher II possède une ambiance musicale médiévale avec des inspirations de l’europe de l’est. Chaque action a un son associé et les personnages sont tous doublés, des personnages principaux aux PNJ qui n’ont qu’une ligne de dialogue. On pourra retrouver Daniel Lobé doublant Geralt, Patrice Melennec qui joue Zoltan ou encore Marie Chevalot en tant que Triss Merigold.
Mon Avis
Procédons par étape. Graphiquement, The Witcher enterre littéralement tous ses concurrents. En plus du mode Ultra, les développeurs du jeux ce sont amusé à créer un mode Über Sampling qui améliore ENCORE PLUS les graphismes, jusqu’à permettre de voir chaque feuille des arbres… mais vraiment CHAQUE feuille.
En contrepartie, le jeu demande déjà énormément de ressources avec la qualité poussée, il faut une véritable machine de course pour utiliser l’Über sampling. A part ça, les visages sont ultra fins et expressifs même si la synchro labiale peut parfois paraître étrange, faisant penser à des bouches de marionnettes. Pour continuer un peu sur le côté « puissançovore » (oui, ça ne se dit pas mais c’est pas grave), le jeu est assez long à démarrer; en contrepartie il n y a pas de temps de chargement dans le jeu – mis à part entre les différents actes, mis en scènes avec des dessins.
Au contraire de son prédécesseur le monde sera plus ouvert, aussi l’exploration sera beaucoup plus libre, on pourra visiter ne nombreux donjons, forêts, caves et environnements divers. Certaines parties du jeu seront bien cachées et il ne faudra pas hésiter à fouiller de fond en comble le moindre bout de carte pour résoudre des quêtes et trouver des objets particuliers.
L’inventaire à bien changé depuis The Witcher I, avec un côté plus graphique/abstrait. Fini les cases et les objets d’une certaines taille, tout est uniformisé. Un objet ne prend plus de place, il n’y a plus de limitation du nombre d’armures ou d’armes ou d’objet en général, la limitation se fera au niveau du poids – chaque objet ramassé aura un poids défini), mais on pourra les trier par catégories (armes, armures, ingrédients, etc…).
Un coffre sera à disposition dans certains endroits pour pouvoir stocker ses objets inutiles ou que l’on souhaite conserver – personnellement j’adore collectionner certaines armes ou armure.
On pourra utiliser le médaillon pour trouver des sources de magie, conférant certains bonus, ainsi que les objets. Le champs d’action du médaillon est limité et temporaire. C’est moins pratique mais plus immersif.
Niveau scénario, encore plus d’embranchement possible, la moindre action peut avoir une conséquence un chapitre plus tard. Il est possible d’importer sa sauvegarde pour conserver certains objets et influer sur un grand nombre évènements scénaristique.
Parlons des combats maintenant. Le gameplay des combats à changé du tout au tout, passant d’un jeu de « réflexe » (il fallait appuyer au bon moment pour enchaînes les combos) à une gestion beaucoup plus complexe des combats… Je vous avouerais que j’ai de nombreuses fois maudit les développeurs qui avaient eu cette idée… à la vue des dizaines de fois où je suis mort au combat… rien qu’au tutoriel ! Enchaînements de coups, esquive, parades, contre-attaques, utilisation des signes des potions et des bombes, rien à voir avec son prédécesseur même si on retrouve les séquences de mise à mort des adversaire assez impressionnantes… Même si je déplore que les cadavres ne soient pas persistants.
Le gameplay est plus vif et demande beaucoup plus d’attention. Avec l’habitude, on se rend compte que c’est quand même beaucoup plus dynamique/immersif comme ça et ma deuxième partie a été étrangement agréable… enfin, avec une manette ! Je trouve que Geralt perd malgré ça légèrement en grâce à la vue des chorégraphies auxquelles on avait le droit dans The Witcher 1.
Autre changement, les potions : durée réduite, nouveau effets avec bonus/malus en fonction des potions et utilisation uniquement possible pendant le mode méditation, obligeant à planifier certaines actions. Encore un changement améliorant l’immersion mais ça manque de « praticité », les potions ne durent plus que quelques minutes et le fait de ne plus pouvoir en boire à volonté peut être très handicapant lors des combats les plus ardus.
A noter une petite phase d’infiltration au début du jeu très bien faite.
La bande sonore est encore une fois du caviar auditif même si je déplore le fait que la quasi-intégralité des comédiens de doublage ai changé, seul Zoltan conserve sa voix. C’est dommage – surtout pour l’interprétation de Geralt que je trouvais parfaite – mais pas catastrophique vu que les doublages restent excellents.
J’aime beaucoup l’évolution scénaristique entre the Witcher 1 et 2. Le premier opus nous fait découvrir l’environnement, les intrigues géopolitique et surtout Geralt. Le fait qu’il soit amnésique pourrait passer pour une facilité du scénario mais cela nous permet d’appréhender mieux les situations et surtout « modeler » le personnage bien qu’il ai initialement un background très fourni – pour ceux qui ont lu les livres. L’intrigue est plutôt locale alors que dans cette suite elle prend une dimension internationale avec des conséquences mondiale. Le tout est extrêmement bien amené et ouvrant sur un dernier opus laissant présager une fin en apothéose.
Conclusion
Comme son prédécesseur, The Witcher 2 est une véritable pépite. Que ce soit en terme de graphismes – très poussé, l’histoire non manichéenne, adulte et surtout non linéaire ou de gameplay, on sent que le jeu a été travaillé avec passion. Les défauts les plus gênants du 1 on été corrigés et même si le jeu demande une grosse configuration, ce n’est pas du à un manque d’optimisation – problème constaté au début avec son aîné avant le patch correctif. Globalement, j’ai quand même eu la désagréable impression que le jeu a été développé pour les consoles (changement d’accès des menus, de l’inventaire, etc…), mais une manette permet de ne pas être trop perturber. On peut compter plus de 80 heures de jeu, entre les quêtes principales, secondaire et l’exploration. Disponible sur GoG, Steam (pour 19.99 €) ou en version physique (à partir de 13,50€). A noter qu’une version Collector a été édité, comprenant de nombreux goodies (Artwork, dés de pokers, un buste de Geralt, etc…). A noter que, comme son prédecesseur, une édition Enchanced (comprenant tous les patchs) a été éditée.
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