Je crois qu’on peut affirmer sans se tromper qu’il existe quelques grandes catégories de jeux rétros. Il y a tout d’abord ceux que tout le monde connaît et qui ont tellement marqué leur époque que même votre grand-mère sait de quoi on parle (grosso modo) lorsque leurs glorieux noms sont évoqués (« Super Mario Bros », « Tetris », « Pacman »…), ceux qui sont des références pour les gamers et ce qu’on pourrait désigner comme « la communauté des fans de jeux vidéos » (« Earthworm Jim », « Zelda », Megaman »), ou encore ceux qui ont créé ce qui ne s’appelait pas encore le « buzz » à l’époque, mais qui sont depuis tombé dans l’oubli (« Cool Spot », « Unirally », « Diddy Kong Racing »). Et puis il y a aussi des jeux qui, même à l’époque de leur sortie étaient méconnus et le sont restés. Je ne parle pas ici des bouses, des ratés, des errances, des trucs qui n’auraient jamais dû sortir de l’esprit dérangé d’un développeur fou, mais bien d’authentiques bons jeux, restés malheureusement dans l’ombre. Le jeu que je me propose de présenter ici entre très clairement dans cette catégorie. Voici qu’entre en scène « Pop’n’TwinBee » sur SNES !
Remontons le temps afin de savoir comment ce jeux mystérieux est arrivé entre mes mains… Nous sommes en 1993, le Japon est devenu l’Eldorado de tous les fans du « Club Dorothée », et tout ce qui a une esthétique manga est recherché. Il faut se remettre dans un contexte ou, sans Internet, et avec un choix réduit de titres dans votre bibliothèque, étancher sa soif de culture manga n’était pas des plus évident ! Aussi, tombant sur la boîte de ce jeu, avec son esthétique très marquée manga, je dois bien avouer l’avoir acheter sans plus y réfléchir que ça. Cela avait l’air tout simplement beau et sympa (et japonnais !) . On dit qu’il ne faut pas juger un livre d’après sa couverture (et encore moins un jeu vidéo, surtout à cette époque-là) mais c’est pourtant bien ce que j’ai fait, ET JE NE LE REGRETTE PAS !
En effet, par un heureux hasard, je venais de me porter acquéreur d’un très bon shoot’em up à l’univers bien particulier, à la fois « kawaii » (encore un terme qui n’était pas du tout usité en ce temps là !) et rigolo. Tout ceci est très coloré et vivant et ça renforce vraiment le plaisir de jouer. Jugez plutôt sur les images du jeu que l’ami Icaryon et moi-même ne manquerons pas de trouver sur la Toile afin d’étoffer mon propos (les photos prises sur un écran cathodique ont un rendu dégueulasse, que nous ne saurions vous imposer, ami lecteur)…
Parlons du contenu du jeu à présent. Il s’agit d’un shoot’em up classique dans lequel le joueur contrôle un petit robot volant nommé TwinBee (si un second joueur s’ajoute à la partie, il contrôle l’autre robot, nommé WinBee). L’originalité tiens au fait que l’on peut à la fois attaquer des ennemis volants et des ennemis au sol, avec deux types d’attaques différentes. On peut aussi concentrer sa force pour balancer un bon gros coup de poing de bourrin et faire le ménage droit devant soi.
Les robots peuvent être boosté en récoltant des petites clochettes multicolores … toutes mignonnes ! Chaque couleur donne un bonus différent et plus on fait rebondir lesdites clochettes plus elles changent de couleur. On peut donc choisir ce qu’on veut (si l’on est assez adroit et patient). Les ennemis sont également tous sympas, mignonnets, et rigolos (avec des voix un peu ridicules pour certains, comme le boss lézard et son rire « Yeuyeueyeu ! » Et tout cela fait partie du charme du jeu.
La gestion des vies et des continus ainsi que le niveau de difficulté sont réglables en début de parti. La difficulté est bien dosée – on ne se retrouve pas d’un coup bombardé alors que le niveau d’avant se passait tranquillement tel un week-end à la plage – et permet de passer un bon moment sans jet de manette intempestif, même pour les plus nerveux d’entre nous !
Le mode deux joueurs est vraiment un pur bonheur et donne un vrai avantage à l’homme face à la machine (oulà, on se croirait dans « Terminator » là !), du coup c’est un jeu idéal pour discuter sur le canap’ tout en jouant, ce que le rétrogamer saura apprécier à sa juste valeur ! Notons même que les développeur ont pensé « jeu familial » avant l’heure, avec un réglage permettant de faire en sorte que les ennemis attaquent surtout le joueur 1, ce qui permet à tout le monde de jouer quelque soit son niveau, et de partager de bons moments (j’utilisais cette option lorsque je jouais avec ma petite sœur à l’époque, et laissez-moi vous dire qu’on l’a rodé, ce jeu !)
Pour conclure, je ne saurais que vous encourager à essayer ce titre si vous avez la chance de tomber dessus. En plus, je suis sûr que vu sa notoriété somme toute limitée, il doit pouvoir se trouver pour pas cher dans une boutique rétro ou dans un vide-grenier de bon aloi. Laissez la force du kawaii vous envahir !
Quel talent pour l mise en page ô grand maître! Merci de m’avoir publié! 🙂
Merci cher ami de l’avoir écrit ! 😀