Dungeon Keeper (DK) est un jeu de stratégie développé par Bullfrog et édité par EA; en vue 3D isométrique. Il s’agit d’un jeu de stratégie de type God Game où le méchant… c’est vous.
Vous incarnez le Gardien d’un donjon (d’où Dungeon Keeper), dans une région peuplée par de gentils et compréhensifs humains, tous plus agréables les uns que les autres, ce qui exaspère la vile créature que vous êtes. D’autant plus que, malgré leur conciliation, les humains n’apprécient guère qu’un être maléfique ai pris place chez eux. Sauf que vous êtes bien ici. Et ces humains vont vite comprendre qu’on ne joue pas avec un Gardien tel que vous.
Tout commence dans une région verdoyante, où les habitants sont heureux. Vous êtes la pour remédier à ça, avec l’aide de votre conseiller invisible qui fera une charmante description des lieux et de leur trop plein de mièvrerie.
En vue de plongée au dessus de votre Donjon, votre objectif sera de protéger son Cœur des attaques des gentils héros voulant vous détruire et voler vos trésors, ainsi que des gardiens rivaux. Dans le même temps, il vous faudra anéantir ces pitoyables ennemis. Pour ce faire, rien de plus simple : construisez le donjon le plus spacieux et accueillant pour attirer le maximum de créatures, plus malveillantes les unes que les autres. Former cette armée ne sera pas de tout repos et vous aurez besoin de toute la malice possible pour y arriver.
Les lutins, invoqués par vos soins, seront là pour aider en réclamant le terrains et les salles ennemis pour vous, creuser les futur salles que vous avez « dessiné » et récolter votre or.
Chaque salle a sa spécificité : le Portail, à capturer, amènera les créatures, l’Antre sera leur lieu de repos, le Couvoir leur fourniront pitance de poulet, la Salle du Trésor et la Salle d’Entraînement aux noms suffisamment évocateurs, etc…
Au fur et à mesure des stages, de nouvelles salles et de nouvelles créatures feront leur apparition. Ces dernières étant attirées par des salles particulières. Ainsi, les Sorciers viendront dans votre Donjon si il y a une Bibliothèque; il pourra ainsi ses journées à faire des recherches; le Démon Avorton sera attiré par une Salle d’Entraînement suffisamment grande; le Démon Enragé si le Couvoir et l’Antre sont assez importants, etc… Des sorts seront à disposition une fois trouvés dans la bibliothèque : Prise de Contrôle, Création de Lutin, Soin, Éclairs, Galinamorphose, et d’autres.
Pour ternir têtes aux Héros et Gardiens rivaux, il faudra donc rechercher les sorts et salles mais aussi et surtout entraîner vos créatures (jusqu’au niveau 10), piéger vos couloirs (des gaz toxiques aux rochers roulants) et contrôler les entrées (de la porte en bois à la porte magique) avec les objets créés dans l’Atelier. Vos larbins auront leur salles de prédilection, il faudra donc leur indiquer quoi faire quand ils auront fini ou si vous voulez qu’ils fassent autre chose. Parce que si le Squelette s’entraîne de lui même, le Troll passera sa vie à l’Atelier… il faudra donc le déplacer dans la salle d’Entraînement si vous voulez qu’il s’y entraîne.
Pour les ennemis, créatures ou Héros, qui n’auraient pas eu la bonne idée de mourir sur le champs de bataille, La Prison saura les accueillir… avant de passer dans la Salle des Tortures, dont les Maîtres Bourreaux auront à cœur de s’occuper de chaque créature de façon personnalisée. Ces derniers sauront délier les langues … ou faire changer l’allégeance de leur « invités ».
Mais attention, si elles sont trop maltraitées (sauf la Maîtresse Noires qui adore ça) ou sous-payées, vos larbins risquent de se fâcher – voir de se mettre en colère – et de saccager votre donjon avant de claquer le portail derrière elles… à moins que vous les renvoyiez vous même. Car les créatures ont un coût d’entretien et d’entraînement. Plus vos larbins seront puissants, plus ils coûteront chers à entrainer et plus ils demanderont lors du jour de paie.

Des larbins obéissants, un donjon lugubre, mais surtout : une Salle du Trésor bourrée à craquer !! Le rêve de tout Gardien Maléfique !
Lors des combats, un petit résumé des forces en présence et leur santé sera indiqué par une fenêtre en bas de l’écran, vous pourrez à loisir aider vos minions en les soignants ou en lançant des sorts sur leurs ennemis.
Des boites magiques seront parfois dispersées dans le monde, pour trouver un stage caché, transférer une créature dans le monde suivant, augmenter leur expérience ou en ressusciter une. Mais pour les récupérer, il faudra bien les chercher.

Voilà une boite magique, mais attention à vos lutins ! Les pièges sont mortels pour eux, même les plus simples.
Ennemis :
Héros et créatures ennemies seront vos antagonistes. Voleurs, Chevaliers, Fées, Moines ou Magiciens, voici un extrait de ce que vous pourrez affronter chez les « gentils ». Du côté « monstrueux », Trolls, Démons et Dragons seront de la partie.

Les points blancs (oui, les pixels en haut) : des Héros à la recherche de votre donjon et de votre or…
Le jeu se compose en plusieurs parties. Les murs sont en 3D, ainsi que divers éléments. Les autres éléments, tels que les créatures, l’intérieur de certaines salles sont des sprites en 2D. Le sort « possession » permet de passer en vue subjective et, en fonction de la créature, la vue sera différente (à facette pour la Mouche, en rouge pour le Vampire, en noir et blanc pour le Cerbère, etc…).
Le jeu gère les effets de lumière de façon dynamique. Le tout dans une ambiance très sombre dans des environnement variés : lave, neige, étendues d’eau, etc… La résolution native est de 640*480.
Bande Sonore :
La bande sonore est variée, entre les cris des monstres, des sorts, des combats et les conseils de la voix caverneuse, les silences sont rares. Le jeu comprend des musiques aux sonorités industrielles, métalliques, torturées, rejoignant bien le thème du « Evil Rocks« .
Un autre jeu de ma « jeunesse » de joueur. Dungeon Keeper doit être le premier jeu auquel j’ai joué où on incarne LE « méchant ». De l’écran de sélection des niveaux où la voix du « conseiller » vous explique la joie de vivre des habitants – leur gentillesse et qu’un bon petit massacre leur remettrait les idées en place – au tableau de statistique de fin de mission où il vous dit que la déco est beaucoup mieux depuis que les intestins de ces mécréants décorent les chandeliers, tout est fait pour vous rappeler que VOUS êtes LE méchant.
La variété importante de monstres et de héros, oblige d’adopter différentes stratégies, d’autant que l’on peut être très vite déborder si on fait n’importe quoi (vécu plusieurs fois). Certaines missions doivent être abordées différemment des autres et quelques stages bonus augmenteront le challenge. Je dois avouer que je n’ai jamais fini le jeu, étant donné qu’il est très dur sur la fin. Il est important voir indispensable de fouiller de fond en comble les niveaux, pour trouver les salles secrètes et les divers bonus.
Tout est fait pour rendre « vivant » le donjon. Les créatures, qui ont chacune un nom unique en fonction de leur race, poussent un cri plaintif lorsqu’on les ramasse, qu’on les mets à la salle de torture/prison ou simplement quand ils sont tristes… et un cri de joie lorsqu’ils sont relâchés, lorsqu’ils gagnent un niveaux, quand on leur donne de l’or en plus, etc… Si il y a trop de monstres contre un ennemis, ceux ne combattant pas sautillent pour encourager les combattants.
Le jeu et sombre et sanglant : explosions de corps, traces de sang quand une créature marche sur un cadavre (encore plus visible dans la neige), un beau contraste entre les noms des missions (Chapofleury, Belleplouze…) et ce qu’il arrive une fois qu’on y est installé. Les graphismes étaient bons pour l’époque mais peuvent en rebuter quelques-un maintenant, étant donné que le jeu ne propose que du 640*480 en natif. A noter que le jeu à quelques difficultés pour fonctionner sous Windows 7, d’où l’utilisation de Dungeon Keeper FX, comprenant également l’extension de DK.
Malgré son âge, DK reste une référence. L’IA est perfectible et les graphismes datés mais pour peu qu’on sache mettre ces légers défaut de côté, on ne peut que prendre son pied. En chef-d’œuvre du genre, Dungeon Keeper est un jeu à essayer, pour de nombreuses heures de jeu sadiques ! Comme le dit si bien le boitier « Qu’il est bon d’être Mauvais ! » Trouvable sur GoG en anglais ou sur le site de Dungeon Keeper FX. Dungeon Keeper 2 en est la suite. A noter qu’une version mobile à été développée et est sortie récemment. Loin d’être une suite , il s’agit d’un « reboot sur plateforme mobile », par les studios Mythic et édité par EA (oui, pleurez…). Au même titre que Fallout 3, il s’agit plus d’un massacre qu’autre chose… A voir, une critique ici.

Mais attention : une fois contrarié, il dévastera votre donjon et exterminera vos créatures… Deux solutions : l’isolation ou le bannissement.