Dragon Age II est la suite de Dragon Age : Origins, sorti 2 ans plus tôt. Il s’agit, comme son prédécesseur, d’un RPG médiéval fantastique inspiré de l’univers de Dungeon & Dragon, développé par Bioware et édité par EA en parallèle de Mass Effect 3 (bien que ce soit au final la même entreprise).
Le début de l’histoire se déroule en parallèle des évènements de Dragon Age : Origins. En effet vous incarnez un ancien membre de l’armée du roi Cailan défaite lors de la bataille d’Ostagar, obligé de fuir avec sa famille l’assaut des engeances sur votre ville, Lothering. Cependant, l’avance est trop faible pour pouvoir être en sécurité et le groupe est vite rattrapé par les monstres avides de sang. Après un combats difficile, une mort tragique et un sauvetage impromptu, il est décidé de fuir complètement Ferelden et rallier Kirkwall, ville natale de votre mère.
Deux possibilités sont offertes : soit commencer avec un personnage pré formaté (l’avatar par défaut et d’autres) ou le personnaliser (modification du visage poussée), dont le nom sera Hawke. Au contraire de son prédécesseur, on ne pourra pas choisir sa race (humain obligatoirement) mais on pourra choisir sa classe et son sexe. Les classes de bases n’ont pas changé, il s’agit de voleur/guerrier/mage. Le scénario diffèrera si la classe mage est choisie (pour le reste il n’y a pas de changement).
Il est possible d’importer une sauvegarde de Dragon Age : Origins qui aura pour conséquence de modifier, en fonction des actions/choix effectués, certains aspects scénaristique.
Gameplay :
Comme son prédécesseur, DA 2 se joue en vue à la troisième personne avec possibilité de se positionner plus ou moins loin de son personnage. Les déplacements peuvent se faire à la souris ou au clavier. La coterie peut contenir jusqu’à 4 personnages en même temps ( parmi les 8 disponibles), indépendamment des classes, plus un Mabari qu’on pourra invoquer (DLC gratuit). Chaque personnage secondaire possède son histoire et aura son lieu de repos, où il faudra passer de temps en temps pour faire avancer leurs quêtes personnelles. L’expérience est acquise lors de la résolution des quêtes et des combats, la lecture de livres n’apportera que des entrées dans le codex.
Les dialogues se font, comme dans Mass Effect, via un système de roue de dialogues.
À chaque réponse est associé une icône, indiquant l’état d’esprit de la réponse. Les positions des réponses ne changent pas, ainsi la réponse en haut à droite sera toujours diplomatique ou amicale; la réponse du milieu sera charmeuse ou ironique; quand celle en bas à droite sera agressive ou directe. L’idée de cette roue est de donner un caractère particulier à Hawke, selon les réponses qu’il à formulé tout au long du jeu. Par exemple, si on choisi majoritairement la réponse centrale, Hawke aura tendance à répondre avec un ton amusé/ironique lors des phases de combat, etc…. Pour certaines occasions, il sera possible de faire intervenir un compagnon dans la conversation. En plus des romances possibles avec ces derniers, selon la relation nouée (amitié/neutre/défiance), différents bonus pourront être obtenu, visibles dans les arbres de talents.
L’attribution des talents à changé par rapport à DA : O. Lors du passage de niveau, 3 points sont à dispatcher entre les différentes caractéristiques : La Force, qui influe sur les dommages, sa résistance à divers états (étourdissement, renversement, etc) et sa capacité à intimider; la Dextérité, qui influe sur la capacité à toucher, esquiver ainsi que les chances d’effectuer un coup critique; la Volonté , qui influe sur le total d’endurance/magie; la Ruse, qui influe sur les dégâts critiques, la persuasion ainsi que sur la capacité du voleur à crocheter; la Magie, qui influe sur les dégâts des sorts ainsi que sur la résistance à la magie. Un point de talent sera à mettre dans un des différents arbre de talents, chaque classe possède ses propres arbres de talents, ainsi qu’un point de spécialisation (au niveau 7 et niveau 14). Les compétences « hors combat » (crochetage, vol à la tire, persuasion par exemple) ont disparu.
Les tactiques de combat sont toujours d’actualité; pour rappel il s’agit d’un « script » demandant au personnage d’effectuer une action précise si une condition particulière est présente. Exemple : lorsqu’un mage se fait attaquer par un ennemis au corps-à-corps, il utilisera un sort étourdissant les ennemis alentours.
Il existe trois types de talents : activé, maintenu et passif. Les capacités dîtes passives sont constamment opérantes. Les capacités activées et maintenues sont activables à l’envie et ont chacune un coup de mana/endurance de base. La différence vient du fait que, quand une capacité « activée » a un effet immédiat sur une durée très courte, la « maintenue » aura un effet sur la durée (jusqu’à ce qu’elle soit désactivée). Au niveau du « coût », la maintenue à un coût supplémentaire « d’entretien » qui diminue le mana/endurance max. A savoir que plusieurs « maintenues » peuvent être activée en même temps mais certaines sont incompatibles entre elle.
Il n’y a pas de mesure de temps, même si on peut aller du jour à la nuit. En effet, de nombreuses quêtes se déroulent une fois le crépuscule passé. Mais, alors que dans Skyrim par exemple, le soleil se couche et se lève selon l’heure, ici il suffit de changer la carte, comme on changerait de localisation. La seule influence de ce passage jour/nuit est celui de la disponibilité des quêtes, pas de changement au niveau de l’environnement, on peut changer à volonté sans qu’il n’y est moindre incidence.
A noter que certaines actions dans le jeu feront gagner des « succès ». Pour que les succès soient affichés sur le profil associé au BSN (BioWare Social Network). La connexion au BSN est obligatoire pour pouvoir jouer aux DLC (à cause des DRM).
On pourra trouver argent et équipements sur les ennemis ainsi que dans des contenants et toujours chez divers marchands. Les objets de bonne qualités pourront être sertis avec des runes augmentant certaines caractéristiques, résistances, etc. L’équipement du PJ est personnalisable à l’envie, mis à part le type d’arme, réservé à certaines classes : le guerrier pourra s’équiper d’épées, haches, masses à une ou deux mains ainsi qu’un bouclier, mais pas d’arc ou de dagues réservés au voleur ou de bâtons réservés au mage. En récupérant toute les parties d’un set d’armure, on pourra obtenir des bonus spécifiques. En ce qui concerne les alliés, leurs armures ne pas personnalisables, mais des améliorations pourront être trouvées et achetées, le design évoluera dans le temps, également si une romance a été débutée ou non avec le personnage; en ce qui concerne les armes, c’est encore plus restrictif : ils ne pourront porter que les armes de même type que leur arme de base (par exemple, le guerrier ne pourra porter que des armes de corps-à-corps).

Les différentes couleurs des équipements indique leur rareté. Les étoiles, la puissance par rapport au niveau du personnage.
Au cours des différentes pérégrinations, on pourra trouver divers ingrédients alchimiques. Il permettrons de faire fabriquer des potions, grenades et poisons.
Codex :
Le codex sera toujours une source inépuisable de connaissance qui vous informera sur le monde de Thédas, la politique, etc. Il donnera de nombreux détails sur l’historique des armes et armures ramassées ou achetées. On pourra également accéder au Journal des Quêtes par ce biais.
Les ennemis possèderont les mêmes capacités que les personnages. Ils attaqueront en fonction de la « menace » des personnages. Par exemple, si un guerrier utilise une capacité puissante, les ennemis se tourneront vers lui. Pareil si un mage envoie un sort faisant beaucoup de dégâts sera la cible des ennemis. Le bestiaire est à peu de choses près le même que DA : O.
Dragon Age II utilise une version améliorée de l’Eclipse Engine, moteur déjà utilisé dans Dragon Age : Origins. La gestion des collisions reste perfectible. Dans l’ensemble, les graphismes sont meilleurs que son prédécesseur… et bons après avoir installé le pack HD que Bioware à mis à disposition (nécessite une carte compatible DirectX 11).
Les bruitages sont de très bonne qualité. Les doublages, pour les personnages principaux, sont bons. En ce qui concerne les autres doublages, ils sont de moins bonnes facture et surtout peu diversifiés pour un jeu de cette envergure. Les mêmes équipes de Mass Effect ont été engagés pour le doublage. Le langage est moins « médiéval », les tournures de phrases et expressions faisant plutôt contemporaines.
Les musiques restent dans la lignée du précédent opus, quoique plus discrètes, avec quelques ambiances celtiques pour une ambiance résolument épique, créées par Inon Zur.
Pour l’avoir fini récemment (patch 1.04), j’ai pu constater de nouveau pas mal de choses. Je ne peux que remarquer le travail fait sur l’ensemble des personnages, bien que je déplore le langage beaucoup moins « médiévalesque » de son ainé. Le fait que les alliés puissent intervenir dans les conversation, qu’ils parlent entre eux, ainsi que leurs visites chez Hawke, donne un aspect plus vivant et donc plus intéressant, plus l’évolution de l’habit du/des personnage(s) romancé(s). Le système d’influence hérité de DA : O est toujours présent bien que je puisse regretter la suppression du système de cadeaux qui, bien qu’il pourrait être accusé de faciliter des relations, était une bonne idée; tout comme les bonus associés à l’influence, qu’elle soit bonne ou mauvaise (dans DA : O seule l’influence positive était utile).
Le système de dialogue permettant de faire « évoluer » le caractère de Hawke est plutôt bien pensé, lié au doublage du PJ qui manquait dans le précédent opus. Je trouve cependant dommage les indications beaucoup trop flagrantes qui gâchent l’immersion.
Les combats sont beaucoup plus dynamiques et on a un vrai sentiment de puissance dans les hauts niveaux qui manquait cruellement à DA : O. Hélas, cette « puissance » apporte un côte trop « manga » : coups d’épées trop rapides comme si elles ne pesaient rien, certaines techniques faisant beaucoup trop « ninja » à mon goût. L’incidence des combats dans l’environnement est aussi assez mal géré : par exemple, lorsqu’un combat éclate, les passants traversent les champs de bataille comme si de rien était, les alliés qui ont commencé à parler ne s’arrêtent pas, etc… en bref, qu’il y ai combat ou pas, pour le reste du monde c’est la même chose.
Les restrictions d’armes et d’armures au niveau des personnages sont assez handicapantes, réduisant les stratégies à adopter. Par extension, le système des « tactiques » est assez inutile à mon sens, vu que j’utilise la pause à outrance. La disparition des skills dit « hors-combat » réduit le côté RP du jeu.
Tout un tas de détails font que je le considère moins « fini » que son prédécesseur : environnement cloisonnés, certaines animations ont disparus, plus de mises à mort sur les monstres. Et surtout LE point noir du jeu : le copier/coller des cartes.
Le jeu se déroule donc sur 8 années où on suit l’ascension sociale des personnages dans Kirkwall qui passe de simple réfugié à Héraut pour le PJ (Champion dans la version originale). Les différents chapitres de l’histoire racontent cette évolution. Les cartes restent donc les mêmes. Durant tout le jeu. Par exemple, lorsqu’on ira dans une grotte, ce sera le même modèle de carte, simplement certaines parties ne seront pas accessibles. Pour une grotte, une autre partie de la carte sera accessible, mais la carte sera la même. Même principe pour les différents sous-sol/entrepôts/manoirs, etc… Qu’il faudra refouiller à chaque changement de chapitre pour retrouver ressources/objets/etc… Ou pour faire une des beaucoup trop nombreuses quêtes « Fedex ».
Dragon Age II, sortie moins d’un an et demi après son prédécesseur est pour moi une vraie déception. Un environnement trop cloisonné, trop dirigiste par rapport à son prédécesseur et des graphismes qui sont loin d’être merveilleux (surtout quand on sait que Mass Effect 2 est sorti l’année précédente) un gameplay remanié à l’aveugle, des quêtes à la pelle pour faire du remplissage (35 heures de jeux dont au moins le tiers de quêtes et ballades Fedex) . Seul bon point, les relations inter-personnages. En bref, même si au niveau du scénario il n’y a pas à ce plaindre, il s’agit d’une suite bâclée, bien loin de la qualité de son aîné.
Il existe 4 DLC (hors packs d’armes/armures) pour Dragon Age 2.
« Le Prince Exilé » – 5 €. Disponible dès la sortie du jeu (un contenu déjà inclus dans le jeu original mais enlevé pour pouvoir être revendu en tant que DLC… ou comme « bonus » dans l’édition « Signature »), ce DLC ajoute un personnage jouable ainsi que quelques objets magiques. Sébastian Vaël, un noble originaire d’Osterburg, cherche à venger sa famille assassinée de la main de mercenaires. Rien de bien particulier. Une quête sans intérêt et un personnage sans saveur.
« Le Palais des Perles Noires » – Gratuit. Ajout d’un magasin proposant des objets spéciaux très rares – et très chers. Permet également de changer l’apparence du joueur pendant le jeu ainsi qu’un chien Mabari à invoquer.
« L’Héritage » – 8 €. Un cartel de dangereux criminels est à la recherche du « sang des Hawke ». Pour faire cesser leurs attaques, vous devez quitter Kirkwall et explorer une prison construite par les Gardes des ombres, il y a plusieurs siècles. (Description Bioware). Pas joué.
« La Marque de l’Assassin » – 8€. Nouveau personnage jouable, Talis, une assassin elfe. Pas joué.
Dragon Age II est disponible à moins de 10€ sur Amazon.
Une « Édition Signature » comprenant les DLC « Le Prince Exilé » et « Le Palais des Perles Noires » ainsi que la Bande Son a été proposé sans coût supplémentaire, à condition de la pré commander avant le 11 janvier 2011.
Isabela, Anders et certains autres personnages seront de retour. Pour certains, changés… du design au caractère !