Chevaliers & Camelots (Knights & Mechants, abrégé KaM) est un jeu de gestion/stratégie en temps réel, développé par Joymania Entertainment (Allemagne) et édité par TopWare Interactive ( Ubisoft en France).
Dans un monde inspiré de l’Europe médiévale du XIIIe siècle, un prince félon tente de s’approprier la couronne du Roi. En tant que Capitaine de la Garde Royale, votre devoir est de rassembler vos troupes et reprendre possession des terres usurpées par le traître.
L’objectif est de rassembler une armée et défaire l’ennemi pour restaurer l’autorité du Roi sur le pays. Pour se faire, il faudra dans un premier temps construire une cité digne de ce nom ! Cette tâche est allouée aux maçons, qui construirons les bâtiments et routes aux endroits que vous aurez définis. Ces constructions nécessiteront des ressources qui seront apportées par les serfs.

Les maçons s’attellent sur les routes et bâtiments, les serfs s’occupent de l’approvisionnement en denrées et matériels.
Les dîtes ressources devront être récoltées par des unités dédiées, telles que les bûcherons ou les tailleurs de pierre, une fois leurs bâtisses associées construites. Il faudra également nourrir toute cette populace avec du pain, des saucisses, du vin ou des poissons qui seront produits dans divers autres bâtiments.
Aucune de ces unités ne sera directement contrôlable, elles effectueront automatiquement les tâches pour lesquelles elles auront été recrutées dans l’école, grâce à de l’or. Une fois le château construit, les unités militaires pourront être produites. Mais avant de former une immense armée, il faudra disposer d’hommes et d’équipements. Les recrues seront disponible au même endroits que les autres unités (école) et entreront en garnison ou iront surveiller les alentours si une tour a été construite dans les environs.
Selon l’unité militaire à produire, l’équipement à fournir ne sera pas le même. Ainsi, pour le milicien qui est l’unité de base, une simple hache – produite chez le fabriquant d’arme – suffira; pour produire un archer, il faudra avoir un arc ainsi qu’une armure de cuir; pour le chevalier, unité la plus puissante, il faudra fournir un cheval (produit dans une étable où il faudra fournir du blé produit dans les fermes), une armure et un bouclier de fer (produits par le fabricant d’armure avec du fer et du charbon) et une épée (produite par le forgeron), etc.
Si les unités « de production » iront se nourrir seules à l’auberge, les unités militaires auront besoin d’être réapprovisionnées sur place par les serfs, sous peine de mourir.
Les militaires pourront être directement dirigés, leur formation changée,il sera possible également faire une formation comprenant différentes unités, etc.
Ennemis :
Ni plus ni moins que les armées adverses composées de puissantes unités qu’il faudra terrasser. Initiative et stratégie seront indispensables pour s’en sortir.

Une charge de cavalerie ennemie contenue par des piquiers – soutenu par des archers – en attendant les renforts de cavalerie !
Graphismes :
Les résolutions natives disponibles sont 800*600 ou 1024*768, pour un jeu en 2D. Chaque bâtiment et unité possède ses propres animations, les proportions sont plutôt bien respectées. Neige, déserts, environnements rocheux, rivières on y trouve de tout. Le jeu prend en compte le nivellement du terrain et le nombre d’unité n’est pas limité.
Bande Sonore :
La musique d’inspiration médiévale fera son office et contribuera à l’immersion. Les bruitages correspondent bien aux animations : combats, écrasage de raisins, chevaux, etc.

Pendant qu’un paysan s’affaire à récolter le raison, un second s’occupe de l’écraser pour faire du vin.
Mon Avis :
Chevaliers et Camelots est le jeu qui m’a fait aimer les jeux de gestion. En vérité, je ne connais que celui ci et la série The Settlers. Les fondateurs de Joymania Entertainment sont d’ailleurs les créateurs de Settlers II ayant qui la société. J’avais joué à la démo de KaM il y’a très longtemps et ce jeu m’est toujours resté en tête. Je l’ai retrouvé dans une brocante en pochette carton pour 0,50€. Comme nombre de mes jeux favoris, les graphismes sont loin d’être géniaux même si ils étaient corrects pour l’époque.
Ce qui m’a plus c’est l’ambiance du jeu et les musique. Du pur médiéval. Monter son économie, augmenter la production, créer son armée à partir de rien est un vrai plaisir. D’autant que chaque chose à son animation : le fermier qui sème son blé, le fauche; le serf qui le transporte jusqu’au moulin, le boulanger qui le transforme en farine; un autre serf qui amène la farine a un autre boulanger qui pétri la pâte et fait cuire le pain…
Et ça pour chaque produit manufacturé (saucisse, armes, armures, vin, etc…). La partie gestion est passionnante mais la partie stratégie l’est tout autant. Dans un premier temps, il faut monter son armée grâce aux équipements fabriqués. Ne pouvant se nourrir seule, il faudra être dans la capacité de pourvoir ses besoins. Dans un second temps, il faudra établir une stratégie. Même si vous possédez une plus grosse armée que l’adversaire, ce n’est pas gage de victoire !
En effet, si les fantassins n’ont pas de fragilité particulière entre eux, les cavaliers seront plus faible face aux lanciers et autres hallebardiers. Si elles sont bien placées, les unités de combats à distance pourront décimer une grande partie de l’armée adverse avant le premier contact ! Certains fantassins seront également capable de charger pour intercepter d’autres unités. Ainsi, le nombre seul n’est pas le plus important : il faudra savoir positionner ses unités le plus intelligemment possible, jouer avec le terrains, les retraites stratégiques, les contre-charges, etc… Pour faire un maximum de dégât avec un minimum de pertes.

Dans ce passage étroit, la cavalerie ne peut pas profiter de sa mobilité et est contenue par les miliciens aidés par les archers.
Les points dommageables ne sont pas nombreux, le pire se situant au niveau des combats. Les unités sont très lentes et leur temps de réaction l’est autant. Il faudra donc un gros travail de préparation et de synchronisation : la moindre erreur peut tout ruiner

Ce détachement ennemi à surpris le groupe d’archer qui s’est replié… Mais les miliciens ont dû se sacrifier.
Conclusion :
Pour peu qu’on sache faire abstraction des graphismes, Chevaliers & Camelots est un must-have. Des musiques et une ambiance parfaitement retranscrite, on est dans une pure ambiance médiévale. Une mission peut se jouer en 15 minutes mais la plupart se feront en au moins 1h10, avec une trentaine de missions.
A noter que GOG propose sa version du logiciel pour moins de 5 €, fonctionnelle sous Windows 7 au contraire de sa version originale (pour moi du moins). Il existe également un remake porté par une communauté toujours présente, dans de nombreuses langues, (non présente avec GOG seul) avec, entres autres, des améliorations graphiques. Nécessite de posséder « La Révolte des Paysans » pour fonctionner.
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